Aujourd'hui, dans cet article (l'autre date un peu je dois dire -grosse honte-), je vais vous présenter les deux protagonistes de mon roman à travers deux extraits écrits.
Souvent les mots peuvent parler plus que les images.Les écrits sont de moi, totalement de ma main, en revanche le contexte d'où je les ai tirés provient d'One-shots (histoires courtes) et de cross-overs avec la propriétaire de ce blog : Akina !
Merci Akina de jouer avec moi et de m'aider à faire mûrir mes personnages et grandir mon univers.
Sirius Mac Callen. The Death interpret.
(Propriété presqu'exclusive d'Akina ! *BAFF*)
(Propriété presqu'exclusive d'Akina ! *BAFF*)
Abattant les doigts avec vivacité sur l'ivoire luisant, les notes de musiques jaillirent avec énergie, graves et puissantes. Ces longues mains qui caressaient tendrement pourtant l'imposant Steinway qui trônait dans le salon.
Assis, un peu penché sur son clavier, le pianiste se révélait être jeune et pourtant un virtuose déjà. Filant à une rapidité déconcertante, ses deux mains se mouvaient avec grâce et assurance, tirant une mélodie au rythme effreiné en un duo parfait. Le propriétaire de ces jolies joueuses était vêtu d'un imposant costume noir, à l'aspect quelque peu suranné mais qui dégageait une impression séduisante quand on voyait avec quelle désinvolture les premiers boutons de sa chemise étaient lâchés. Un morceau de chair blanche apparaissait sous le tissu tout aussi pâle. Un torse masculin, indéniablement étoffé et large sous sa jaquette noire. Une nuque ferme et subtilement courbe, dévorée par une multitude de mèches de cheveux aux reflets caramélisés s'étirait dans le col lâche de son vêtements. Une gorge laiteuse renflée d'une pomme d'Adam discrète.
Les mains se déplacèrent sur sa droite, faisant étalage de leur talent en attaquant les aigus de manière spectaculaire. En entendant ces sons délicieux, un sourire vint se jouer sur les lèvres du jeune homme.
Une figure angélique sous une chevelure brune, porteuse d'un sourire affectueux. Ses pommettes hautes creusaient légèrement son visage mais lui apportaient une note étrange et attirante quand les paupières se levaient et faisaient luire deux prunelles vertes à l'intelligence bien notable.
Ce n'était pas un vert doux. Mais une couleur vive et acérée qui ne laissait aucun doute généralement sur les intentions de l'âme qui s'agitait derrière. Et oui. Ne disait-on pas « les yeux sont les fenêtres de l'âme » ?
Ici, les gens pourraient hésiter même à attribuer une âme à ce sombre personnage pourtant d'une beauté resplandissante et un charme diabolique. En effet, voilà le terme « diabolique » qui vous venait immédiatement à l'esprit en contemplant cet homme pourtant à l'air si sage devant son piano.C'était un tout chez lui.
Une aura, un sentiment persistant de malaise qui vous étreignait l'estomac si vous posiez le regard sur lui. Il avait beau être d'un abord exceptionnellement séduisant et de bonne compagnie, il avait un je-ne-sais-quoi de dérangeant qui vous interpellait durant la conversation.
Un regard franc et malicieux, en même temps supérieur comme si vous n'étiez qu'un enfant ou pire un insecte insignifiant qui somme toute ne lui ferait pas d'ombrage, il vous traitait alors avec une sorte de bienveillance étrange. Ou alors le vert de ses yeux se faisait froid, comme un bocage battu par une pluie glacée, et généralement, son ton différait peu. Juste une pointe de dédain et d'agressivité mêlée. Mais en aucun cas il ne perdait son attitude gentleman qui faisait sa réputation de noble Irlandais.Sirius Mac Callen n'était pas un homme à défier en quelque manière que ce soit.
Sa voix était grave et douce, presque caressante, alors que ses mains frappaient les touches avec plus de vigueur. A vrai dire la chanson l'exigeait, The Escapist nécessitait une certaine force et une certaine volonté dans son interprétation. Et là encore, il n'avait pas besoin de partition ni de feuille d'aucune sorte. Il fonctionnait à l'oreille, ayant écouté à quelques reprises cette chanson, puis la reproduisait à la perfection sur son piano. Dans un silence parfait, seulement troublé par le son de la pluie cognant à présent contre les hublots.
(One-shot Bloody Memories, 2011.)
Ambre Trakovaevna, the Russian Doll.
Une forme froissa les draps un instant, invisible comme un parfait petit caméléon. D’un geste endormi, une main vint repoussa les flots de tissus qui l’ennuyaient dans son demi-sommeil.
Un vague sourire vint habiller le visage de l’homme qui dégagea la paisible dormeuse de ce qui la gênait. Celle-ci se pelotonna nonchalamment, détendue et tranquille en se rallongeant sur le drap. Le soleil doux et blanc venait s’inviter sur le corps de porcelaine, en un léger halo tendre et malicieux qui l’illuminait doucement. Une longue chevelure ruisselait sur l’oreiller, formant un fleuve à la teinte tragique et sinueux. La lumière qui s’accrochait parfois sur les longues mèches, en révélant leur couleur étrange et atypique.Un vert sombre comme le trèfle d‘Irlande, ou encore les forêts d‘Ecosse sous les pluies d‘hiver, si sombre au fur et à mesure du temps qui passait, mais qui restait toujours aussi surprenant. Coulant en rigoles foncées sur la peau pâle, certaines chatouillaient ses épaules rondes et lisses, ou couraient le long de son échine pour dissimuler sans le vouloir une vie agitée. Ou encore ornait la courbe très douce de ses fesses, encore dissimulées sous ce pan de blancheur qui rivalisait avec son teint. Sa nuque était encore visible entre deux pans de sa chevelure, couverte d’un duvet léger et soyeux qui rappelait celui de l’oiseau.
Mais c’était tout à fait vrai. Aussi légère et osseuse qu’une hirondelle, la jeune femme reposait sans bruit sur le lit, les draps autour d’elle faiblement marqués par sa présence. Un bras mince replié sous sa nuque, sa silhouette était mince, très mince et sobre. Sa poitrine s’évasait jusqu’’à se rattacher à ses hanches étroites, pour se terminer en deux longues jambes, fines et puissantes. Malgré cela, elle était plutôt frêle et peu impressionnante par sa taille. Une seconde main, aux ongles habillés de gris, quitta le refuge chaud et douillet qu’ était son ventre fragile pour rabattre en arrière les cheveux qui retombaient sur sa figure. Et celui qui l’observait depuis plusieurs minutes pencha légèrement la tête sur le coté. Allait-elle se réveiller ?
Deux yeux en amande, bridés à la manière Russe, firent leur apparition d’abord clos, puis ils se plissèrent, papillonnants boudeusement. C’était sous cet angle-là qu’on pouvait apercevoir ses longs cils blonds. Sa vraie couleur, ce qui s’accordait parfaitement avec la présence de ses taches de rousseur qui piquetaient ses pommettes saillantes, un autre trait de son appartenance à ce peuple russe dont elle lui avait parlé une fois. Elle tenait son visage de son père, à ce qu’elle avait laissé entendre. Mais ses yeux..
De splendides iris clairs. Un gris à la fois lumineux et grave, dans lequel se fondait un peu de bleu, semblables à une paire d’yeux de loup, qui vous scrutait à la recherche de la moindre faiblesse.
Sauf que la louve en question ressemblait davantage à un chaton en plein réveil qu’une bête affamée. Une expression amusée se dessina sur les traits plus rudes de Juhin, tandis que la dormeuse se frottait les yeux. Son visage était fin, marqué par un nez droit. Au milieu de la pâleur de sa figure, s’étirait une ligne rosâtre, comme pour rompre un équilibre dans sa physionomie. Rugueuse, cette cicatrice était fine et nette, liant les deux yeux en une sorte de trait d’union. Et elle bailla profondément, son corps chétif tremblant de tout son long. On aurait vraiment dit un chat, ou un petit chiot.
« Good morning . »
Grave et pourtant douce, sa voix s’éleva en un petit murmure entre deux bâillements de crocodile. Puis encore endormie, elle lui adressa un sourire. Pas un de ceux qu’elle avait l’habitude de lui distribuer, moqueur et narquois, en coin et plein de double-sens. Ce matin, c’était un sourire « bonjour », qui rendait sa figure sévère et stricte adorable avec ses petites « freckles ». Et comme à son habitude, elle dormait dans sa tenue la plus simple, mais apparemment personne ne semblait réellement choqué ni offusqué. Et machinalement, nageant encore sûrement dans les brumes d’un réveil difficile, ses deux bras se tendirent, serpentant sur le drap, vers lui. C’était un des moments où la jeune femme paraissait enfant. Bon il était vrai qu’en terme d’âge, elle était vraiment une gamine par rapport à son compagnon, lequel élargissait son sourire légèrement.
Un comportement à l’opposé de ce qu’elle était, du moins en façade.
Dure, arrogante et froide, Ambre Trakovaevna portait bien son nom. La Fille de l’ombre si l’on traduisait son nom Russe, hérité de son père, Dmitri Trakov, un criminel et parrain de la pègre soviétique. Sa fille avait durant quelques années suivi les traces du père, en compagnie de son compagnon de l’époque. Vols, détournement d’armes, corruptions, meurtres. Une vie qui s’était brutalement stoppée pendant quarante longues années après une guérilla sanguinaire menée contre la révolutionnaire elle-même, la bannissant de sa propre patrie et la réduisant au rang de fugitive. Qui croirait-ça en voyant la poupée, maigre et charmante, se redresser sur un coude et se frottant le visage d’une main plutôt distraite ?
(One-shot From the Beginning to the End, 2011 *NOTE=> Juhin appartient à Akina !)
Et voilà ! En espérant que cet article vous ait plu et vous donne envie d'en savoir un peu plus sur le roman en lui-même !
Bonne journée <3
Sans oublier le petit clip vidéo qui va bien !