«Quand dans le peuple terrorisé et réduit en esclavage, s’élève une voix, simplement une, pour crier sa soif de liberté, la bataille n’est pas perdue.
Loin de là.
Que d’autres hurlent dans le silence froid des Hommes qui n’en sont pas, pour faire entendre leur volonté et leur sang, pour rompre leurs chaînes. Alors vous saurez que votre vie n’est pas perdue.»

vendredi 9 décembre 2011

Présentation minutieuse des protagonistes =Attention=

Aujourd'hui, dans cet article (l'autre date un peu je dois dire -grosse honte-), je vais vous présenter les deux protagonistes de mon roman à travers deux extraits écrits.
Souvent les mots peuvent parler plus que les images.
Les écrits sont de moi, totalement de ma main, en revanche le contexte d'où je les ai tirés provient d'One-shots (histoires courtes) et de cross-overs avec la propriétaire de ce blog : Akina !


Merci Akina de jouer avec moi et de m'aider à faire mûrir mes personnages et grandir mon univers.
Sirius Mac Callen. The Death interpret.
(Propriété presqu'exclusive d'Akina ! *BAFF*)

Abattant les doigts avec vivacité sur l'ivoire luisant, les notes de musiques jaillirent avec énergie, graves et puissantes. Ces longues mains qui caressaient tendrement pourtant l'imposant Steinway qui trônait dans le salon.
Grande et lumineuse, la pièce était circulaire et en guise de fenêtres, des ouvertures rondes prodiguaient l'éclairage de façon continue et originale. Une dizaine de hublots se partageaient donc la tâche de dispenser la lumière dont le pianiste avait besoin pour jouer. Glissant sur le vernis noir, et ricochant sur les touches couleur crème, elle se diffusait en léger halo hivernal sur le joueur et son instrument.
Assis, un peu penché sur son clavier, le pianiste se révélait être jeune et pourtant un virtuose déjà. Filant à une rapidité déconcertante, ses deux mains se mouvaient avec grâce et assurance, tirant une mélodie au rythme effreiné en un duo parfait. Le propriétaire de ces jolies joueuses était vêtu d'un imposant costume noir, à l'aspect quelque peu suranné mais qui dégageait une impression séduisante quand on voyait avec quelle désinvolture les premiers boutons de sa chemise étaient lâchés. Un morceau de chair blanche apparaissait sous le tissu tout aussi pâle. Un torse masculin, indéniablement étoffé et large sous sa jaquette noire. Une nuque ferme et subtilement courbe, dévorée par une multitude de mèches de cheveux aux reflets caramélisés s'étirait dans le col lâche de son vêtements. Une gorge laiteuse renflée d'une pomme d'Adam discrète.
Les mains se déplacèrent sur sa droite, faisant étalage de leur talent en attaquant les aigus de manière spectaculaire. En entendant ces sons délicieux, un sourire vint se jouer sur les lèvres du jeune homme.
Une figure angélique sous une chevelure brune, porteuse d'un sourire affectueux. Ses pommettes hautes creusaient légèrement son visage mais lui apportaient une note étrange et attirante quand les paupières se levaient et faisaient luire deux prunelles vertes à l'intelligence bien notable.
Ce n'était pas un vert doux. Mais une couleur vive et acérée qui ne laissait aucun doute généralement sur les intentions de l'âme qui s'agitait derrière. Et oui.
Ne disait-on pas « les yeux sont les fenêtres de l'âme » ?
Ici, les gens pourraient hésiter même à attribuer une âme à ce sombre personnage pourtant d'une beauté resplandissante et un charme diabolique. En effet, voilà le terme « diabolique » qui vous venait immédiatement à l'esprit en contemplant cet homme pourtant à l'air si sage devant son piano.


C'était un tout chez lui.


Une aura, un sentiment persistant de malaise qui vous étreignait l'estomac si vous posiez le regard sur lui. Il avait beau être d'un abord exceptionnellement séduisant et de bonne compagnie, il avait un je-ne-sais-quoi de dérangeant qui vous interpellait durant la conversation.
Un regard franc et malicieux, en même temps supérieur comme si vous n'étiez qu'un enfant ou pire un insecte insignifiant qui somme toute ne lui ferait pas d'ombrage, il vous traitait alors avec une sorte de bienveillance étrange. Ou alors le vert de ses yeux se faisait froid, comme un bocage battu par une pluie glacée, et généralement, son ton différait peu. Juste une pointe de dédain et d'agressivité mêlée. Mais en aucun cas il ne perdait son attitude gentleman qui faisait sa réputation de noble Irlandais.
Sirius Mac Callen n'était pas un homme à défier en quelque manière que ce soit.
Sa voix était grave et douce, presque caressante, alors que ses mains frappaient les touches avec plus de vigueur. A vrai dire la chanson l'exigeait, The Escapist nécessitait une certaine force et une certaine volonté dans son interprétation. Et là encore, il n'avait pas besoin de partition ni de feuille d'aucune sorte. Il fonctionnait à l'oreille, ayant écouté à quelques reprises cette chanson, puis la reproduisait à la perfection sur son piano. Dans un silence parfait, seulement troublé par le son de la pluie cognant à présent contre les hublots.


(One-shot Bloody Memories, 2011.)


Ambre Trakovaevna, the Russian Doll.


Une forme froissa les draps un instant, invisible comme un parfait petit caméléon. Dun geste endormi, une main vint repoussa les flots de tissus qui lennuyaient dans son demi-sommeil.
Un vague sourire vint habiller le visage de lhomme qui dégagea la paisible dormeuse de ce qui la gênait. Celle-ci se pelotonna nonchalamment, détendue et tranquille en se rallongeant sur le drap. Le soleil doux et blanc venait sinviter sur le corps de porcelaine, en un léger halo tendre et malicieux qui lilluminait doucement. Une longue chevelure ruisselait sur loreiller, formant un fleuve à la teinte tragique et sinueux. La lumière qui saccrochait parfois sur les longues mèches, en révélant leur couleur étrange et atypique.

Un vert sombre comme le trèfle dIrlande, ou encore les forêts dEcosse sous les pluies dhiver, si sombre au fur et à mesure du temps qui passait, mais qui restait toujours aussi surprenant. Coulant en rigoles foncées sur la peau pâle, certaines chatouillaient ses épaules rondes et lisses, ou couraient le long de son échine pour dissimuler sans le vouloir une vie agitée. Ou encore ornait la courbe très douce de ses fesses, encore dissimulées sous ce pan de blancheur qui rivalisait avec son teint. Sa nuque était encore visible entre deux pans de sa chevelure, couverte dun duvet léger et soyeux qui rappelait celui de loiseau.
Mais cétait tout à fait vrai. Aussi légère et osseuse quune hirondelle, la jeune femme reposait sans bruit sur le lit, les draps autour delle faiblement marqués par sa présence. Un bras mince replié sous sa nuque, sa silhouette était mince, très mince et sobre. Sa poitrine sévasait jusqu’à se rattacher à ses hanches étroites, pour se terminer en deux longues jambes, fines et puissantes. Malgré cela, elle était plutôt frêle et peu impressionnante par sa taille. Une seconde main,  aux ongles habillés de gris, quitta le refuge chaud et douillet quétait son ventre fragile pour rabattre en arrière les cheveux qui retombaient sur sa figure. Et celui qui lobservait depuis plusieurs minutes pencha légèrement la tête sur le coté. Allait-elle se réveiller ?

Deux yeux en amande, bridés à la manière Russe, firent leur apparition dabord clos, puis ils se plissèrent, papillonnants boudeusement. Cétait sous cet angle-là quon pouvait apercevoir ses longs cils blonds. Sa vraie couleur, ce qui saccordait parfaitement avec la présence de ses taches de rousseur qui piquetaient ses pommettes saillantes, un autre trait de son appartenance à ce peuple russe dont elle lui avait parlé une fois. Elle tenait son visage de son père, à ce quelle avait laissé entendre. Mais ses yeux..
De splendides iris clairs. Un gris à la fois lumineux et grave, dans lequel se fondait un peu de bleu, semblables à une paire dyeux de loup, qui vous scrutait à la recherche de la moindre faiblesse.
Sauf que la louve en question ressemblait davantage à un chaton en plein réveil quune bête affamée. Une expression amusée se dessina sur les traits plus rudes de Juhin, tandis que la dormeuse se frottait les yeux. Son visage était fin, marqué par un nez droit. Au milieu de la pâleur de sa figure, sétirait une ligne rosâtre, comme pour rompre un équilibre dans sa physionomie. Rugueuse, cette cicatrice était fine et nette, liant les deux yeux en une sorte de trait dunion. Et elle bailla profondément, son corps chétif tremblant de tout son long. On aurait vraiment dit un chat, ou un petit chiot.

« Good morning . »

Grave et pourtant douce, sa voix séleva en un petit murmure entre deux bâillements de crocodile. Puis encore endormie, elle lui adressa un sourire. Pas un de ceux quelle avait lhabitude de lui distribuer, moqueur et narquois, en coin et plein de double-sens. Ce matin, cétait un sourire « bonjour », qui rendait sa figure sévère et stricte adorable avec ses petites « freckles ». Et comme à son habitude, elle dormait dans sa tenue la plus simple, mais apparemment personne ne semblait réellement choqué ni offusqué. Et machinalement, nageant encore sûrement dans les brumes dun réveil difficile, ses deux bras se tendirent, serpentant sur le drap, vers lui. Cétait un des moments où la jeune femme paraissait enfant. Bon il était vrai quen terme dâge, elle était vraiment une gamine par rapport à son compagnon, lequel élargissait son sourire légèrement.
Un comportement à lopposé de ce quelle était, du moins en façade.
Dure, arrogante et froide, Ambre Trakovaevna portait bien son nom. La Fille de lombre si lon traduisait son nom Russe, hérité de son père, Dmitri Trakov, un criminel et parrain de la pègre soviétique. Sa fille avait durant quelques années suivi les traces du père, en compagnie de son compagnon de lépoque. Vols, détournement d’armes, corruptions, meurtres. Une vie qui sétait brutalement stoppée pendant quarante longues années après une guérilla sanguinaire menée contre la révolutionnaire elle-même, la bannissant de sa propre patrie et la réduisant au rang de fugitive. Qui croirait-ça en voyant la poupée, maigre et charmante, se redresser sur un coude et se frottant le visage dune main plutôt distraite ?


(One-shot From the Beginning to the End, 2011 *NOTE=> Juhin appartient à Akina !)




Et voilà ! En espérant que cet article vous ait plu et vous donne envie d'en savoir un peu plus sur le roman en lui-même !
Bonne journée <3
Sans oublier le petit clip vidéo qui va bien !



samedi 5 novembre 2011

Я тебя люблю

Une illustration de mon personnage principal, encore au stade lineart.
Tous les éléments sur cette image auront ou ont une très grande importance pour Ambre, alors en Sibérie.
Chanson qui m'a inspirée:
Lyrics:
SiaYou shout it loud
But I can’t hear a word you say
I’m talking loud not saying much
I’m criticized but all your bull is ricochet
You shoot me down, but I get up

[Refrain]
I’m bulletproof nothing to lose
Fire away, fire away
Ricochet, take your rain
Fire away, fire away
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
I am titanium…
Sia
Cut me down
But is you who had further to fall
Ghost town, haunted love
Raise your voice, sticks and stones may break my bones
I’m talking loud not saying much
[Refrain]
I’m bulletproof nothing to lose
Fire away, fire away
Ricochet, take your rain
Fire away, fire away
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
I am titanium…
Sia
Stone-hard, machine gun
Firing at the ones who rise
Stone-hard, thus bulletproof
[Refrain]
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium
You shoot me down but I won’t fall
I am titanium

vendredi 28 octobre 2011

Extrait I

**
**

"Vous tombez sous le coup de la Loi Oméga. Et ce, Il fit mine de regarder l'heure sur la grande horloge, dès aujourd'hui, minuit."

Indéniablement, c'était un Russe, à entendre son accent grave et chuintant. Une vague de murmures courut sur les danseurs et enfla immédiatement en un grondement aussi sourd que celui de la marche des soldats. Au début sous le choc, figés par la nouvelle implacable, personne n'avait réagi. Mais quelques instants passèrent, éventant la surprise et éclosait un nouveau sentiment. La colère. La juste colère. Au quart de tour, bouillonnante de rage, il n'avait guère fallu de temps pour que le caractère épris de justice de la petite foule Irlandaise ne se mette à montrer les dents, ce qui fit sourire plus intensément celui qu'Ambre allait appeler plus tard, le Moscovite.

"Le Parlement a adopté cette Loi ? Vociféra un homme, aussitôt repris par ses compatriotes hors d'eux. Quand ça ?

- Lena, Ambre serrait avec plus de force encore la main d'Helen qui tout comme elle, se sentait brusquement démunie. Dis-moi que ce n'est qu'un mauvais rêve.. Pitié..Ils n'ont pas fait cette connerie..

- Mon dieu, ils ont..Vraiment..La validation. Oh my god.. La petite épicière ne cessait de répéter ces mots, ses yeux bleu écarquillés par la stupeur.

- C'est pas vrai mais c'est pas vrai... Grognait Sirius entre ses dents, pâle comme la mort. Pourquoi on aurait rien entendu à la radio.. C'est quoi ce foutoir... ? »

C’était manifestement la question que se posait le foule, à la stupéfaction horrifiée et généralisée à présent. Pourquoi personne enfin n’était au courant ? Après quelques instants de pause, le Russe reprit aussi tranquille qu‘une banquise..

« Votre gouvernement a décidé de valider la Loi Oméga et conformément à son entrée en vigueur ce soir à minuit, heure locale, vous devrez vous conformer aux ordres de l'Union que nous représentons ici-même.

- Attendez voir, nous n'en avons même pas été avisés, et pourtant en ma qualité de Bourgmestre, j’aurais dû en avoir vent même avant vous ! Se défendit farouchement Sir Ker’Valen qui fit un pas décidé en direction de l'officier. Votre nom, que j'avise vos supérieurs de votre absence de courtoisie et surtout de votre ingérence militaire plus qu'intolérable !"

Vraisemblablement c'était un pas de trop. Avec un cliquetis effrayant et en un timing parfait, toutes les Kalachnikovs se levèrent, ayant pris pour même cible le vieil Irlandais au haut-de-forme un peu trop brave à leur goût. Les habitants se turent, soudain horrifiés. La Milice ne plaisantait pas. Et ne paraissait pas avoir une inclination à la clémence ou à la compréhension. La tension monta encore d’un cran.

"Dès demain, nous organisons le recensement. Selon l'article 135-22W, "Toutes les citoyennes en âge de procréer, résidant légalement dans l'agglomération susnommée doivent se rendre dans le service sanitaire et hospitalierqui leur sera désigné, dans les plus brefs délais, et ce pour se faire ficher. Le fichage est obligatoire. Toute contrevena...

- Je refuse ! Je vais contacter les autorités, plus compétent que vous ce ne devrait pas être compliqué à trouver !"

Le Maire avait brutalement et sèchement interrompu le capitaine au képi noir. Seulement, lui non plus n'était apparemment pas d'humeur à se faire contredire. Dans un geste vif et assuré, il avait dégainé une longue rapière d'argent, luisant d'un éclat glacé et féroce, pointe vers la gorge. Et balaya l'assemblée du regard.

"Le couvre-feu est instauré à vingt et une heure précises. L'électricité sera réglementée et coupée une demi-heure après le couvre-feu, et pas une minute de plus. Après cette limite, je ne veux plus voir personne dans les rues. Tout contrevenant s'expose à une peine sévère, pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement selon l'article L-117-B de la Loi Alpha-Prima. "L'ordre public ne saurait être troublé sans une raison valable. Grèves, et autres rassemblements ayant pour but de manifester une quelconque opinion politique, religieuse ou concernant une affaire sociale, les démonstrations à titre de loisirs tels que carnavals ou fêtes de rue non approuvées et encadrées par l'Union, ne sont pas tolérées. Si un citoyen de l'Union déroge à la règle du couvre-feu instaurée par la municipalité, il encourt une peine de prison, égale ou supérieure à un mois."

Son sourire était revenu, et n'inspirait aucune quiétude, tout comme son timbre froid et mesuré, comme celui d'une machine. Puis prestement, dans un petit sifflement aigu, le Moscovite rengaina et avec un œil satisfait, parcourut les silhouettes figées et silencieuses massées sur la Place. Kay et Sirius, accompagnés d'Orlan et Philip avec Thomas, s'étaient postés devant Helen et la violoniste aussi blêmes que des statues de marbre. L'un deux avait noté le coup d'œil de l'officier en leur direction, et avec une grimace méprisante avait préféré dissimuler derrière eux les jeunes femmes. Ca ne lui disait rien qui vaille.. La Loi Oméga… L'Irlande avait donc capitulé ? C'était la question qui hantait tous les esprits à ce moment même. Et cette histoire de fichage ? On ne leur en avait jamais parlé ni à la télévision ni à la radio, ni encore sur le réseau d'Internet parallèle !

"Au fait... Le Russe avança jusqu'à effleurer le Maire du bout de ses bottes impeccablement cirées. Si vous avez un problème avec l'ordre que je représente, plaignez vous du Capitaine Orlov Volintchek. Ils seront ravis d'avoir des nouvelles de l'escouade 22-8W."

22-8W. Orlov Volintchek.

Ces deux termes ne quitteront jamais la mémoire de la jeune Ambre Trakovaevna par la suite. Comme anesthésiée par cette nouvelle, la foule ne réagissait pas, profondément choquée. Depuis 2020, soit cinq ans auparavant, lors de l'adoption de la Loi Alpha, leur gouvernement avait promis une souveraine indépendance par rapport à l'Union, et s'était juré de ne pas adopter la seconde. Mais ils avaient rompu leur promesse et à présent elles, toutes les Irlandaises, allaient toutes devoir se plier à cette Loi stupide et immonde. Non. C'était impossible. Ces enfoirés ne les soumettraient jamais, pas l'Irlande. Ces mots lui avaient échappé d'une voix tremblante et cependant assez forte pour que Volintchek se soit retourné. Ambre pâlit encore plus violemment et la main serré sur son archer à le briser soutint sans trop sourciller le regard à présent glacial de l'officier, fermement décidée. Sous les yeux éberlués et effrayés de ses compagnons. Helen lâcha brusquement sa main, abasourdie.

« Enfoirés ? Répéta-t-il en roulant légèrement les "r"… Approchez. »

Le menton levé bien haut et une expression qui se voulait arrogante, Ambre crut que son cœur s'était arrêté et se sentait nauséeuse sous l'attitude inquisitrice et goguenarde du Russe maintenant à quelques mètres d'elle. Grand, plus grand qu'elle, et surtout d'une suffisance à vous couper le souffle. Dans ses yeux bridés et pâles, il y avait une étincelle. De celles qui vous disent que l'homme devant vous était prêt à tout, et n'avait pas forcément vos mêmes barrières morales. Un frisson froid courut le long de son échine à nu, mais dans sa robe, Ambre ne pouvait en imposer autant qu'elle le voulait. Sa couronne de muguet odorante tombant légèrement sur son front, elle l'ôta d'un geste nerveux et elle marcha, rejoignant le Maire qui était alors immobile, lui jetant des coups d'œil frénétiques afin qu'elle recule. Elle avait perdu la raison, c'était le chuchotement anxieux qui bruissait parmi les Irlandais. Et la jeune fille allait en payer le prix fort si elle ne faisait pas profil bas. Volintchek adressa un bref signe à ses hommes, qui baissèrent leurs armes d'un même mouvement, tandis qu'il ne bougea pas lui-même, se contentant d'observer l'imprudente.

"Une condamnation pour attitude insultante et outrageuse à l'encontre d'un agent représentant l'Union. Ca vous tente ? Ne comptez pas sur votre jeune âge pour attirer ma clémence.

- Vous n'en avez aucun droit ! » Répliqua Ambre d'une voix qu'elle voulait plus ferme, mais elle chevrotait affreusement.

Ambre se sentit violemment tirée en avant, sous les cris nerveux des femmes derrière elle. Deux hommes en arme venaient de la saisir par les poignets et malgré sa résistance, elle fut traînée sur environ trois mètres. Un pied nu, elle releva fébrilement le menton, effrayée, et vit le Moscovite. A quelques centimètres d'elle, et la lame au clair, il semblait l'étudier. Les machoires serrées, tout comme ses doigts autour de son archer, elle s'insufflait du courage, même si la supériorité de l'un était indiscutable sur l'autre. Son estomac était tellement noué qu’elle se demandait comment elle allait pouvoir manger pendant un mois, le ventre froid et les doigts gourds, malgré la tiédeur de l’air. Orlov Volintchek. L'Aigle du clan Volintchek, Ambre avait appris ce mot en russe avec son père il y avait plusieurs années, quand il était encore avec eux, à la maison. Et l'aigle devant elle la toisait avec un évident amusement, comme si il allait la dévorer comme un vulgaire amuse-gueule. La jeune Irlandaise n'était pourtant pas de la catégorie des personnes impressionnables.

« Ici, c'est à présent le territoire de l'Union, ou plus simplement c'est moi… Qui décide. J'ai même droit de vie ou de mort sur vous, dans ce Comté misérable du Wicklow.. »

Il avait articulé avec le plus grand soin ses derniers mots, avec une expression gourmande et dédaigneuse à la fois, comme s'il faisait rouler une confiserie sucrée sur sa langue. Et la lame d'Orlov glissa à nouveau hors de son fourreau de cuir blanc immaculé et dansa devant les yeux gris de la jeune fille devant lui, tandis qu'une mèche blonde traça sur le front d'Orlov une virgule brillante sous le képi noir. Cet homme était fait de contrastes de blanc, et de noir. Mais quelque chose disait que derrière ce regard sanguinaire, le contraste prenait fin. Comme disait si justement Philip.. Le Coté Obscur est en chacun de nous. En lui plus que les autres apparemment. Le cœur déjà bien éprouvé de la jeune Irlandaise bondit avec une telle violence qu'elle crut soudain qu'il voulait se détacher de sa poitrine. Le brusque mouvement des hommes qui la tenaient lui donnait à croire que sa punition allait lui être infligée; mais quand elle sentit une main s'agripper autour de son poignet et qu'on la happait en arrière, tout devint vraiment confus. Ambre elle-même ne saura pas très bien ce qu'il s'était passé cette nuit-là. Etait-ce le Moscovite qui avait fait le premier geste ou Kay qui avait bousculé les sbires pour la saisir ? Quoiqu'il en soit, il y eut une vague de grondements et de cris telle que le Capitaine Orlov perdit de sa superbe pendant un quart de seconde. Le calme et la sérénité la plus inquiétante étaient revenus sur son visage et la rapière brusquement dégainée dut se baisser vers le sol.


En avant première ici, je vous présente donc un extrait du chapitre III de La Loi Oméga.
Aucun plagiat ne sera toléré, rappelez vous.
Toutes remarques, questions sont les bienvenues.

Musique du jour <3

jeudi 27 octobre 2011

Présentation (2)

Deuxième tournée de présentations. Voici la bande d’amis de notre héroïne principale…
Et ne vous y trompez pas ! Ce n'est pas parce que la biographie est courte que le personnage a une importance moindre. Héhé ~~~

Nom: Mac Callen
Prénom: Sirius
Âge au début du roman: Dix neuf ans
Nationalité: Irlandaise
Brun aux yeux verts.

Biographie:

Jeune homme bien de sa personne, Sirius est l’héritier de la plus importante famille du Comté de Wicklow. En effet, sa fortune est assez considérable pour que la Récession économique l’atteigne moins durement que les autres. Malgré cette vie facile, Sirius a gardé un caractère généreux et simple.
Ce grand adolescent est léger et humoristique, considéré comme un beau parleur un peu vantard mais extrêmement gentil.
Sa famille est essentiellement d’origine Britannique, venue il y a à peu près deux siècles avant la guerre d’indépendance qui a opposé Royaume Uni et Irlande. Depuis lors, Les Mac Callen se sont installés sur la côte et tâchent de faire prospérer leur ville.
C’est un des personnages les plus importants de l’intrigue car beaucoup de ses actions auront de grandes répercussions par la suite.

*

Nom: O Hara
Prénom: Helen
Âge au début du roman: Dix-huit ans
Nationalité: Irlandaise
Blonde aux yeux bleus.

Biographie:
Helen est une charmante jeune fille, très vive et enjouée, vivement appréciée de son village. Elle tient l’épicerie de son quartier avec son frère Kay, pour vendre les produits de ses parents agriculteurs. Sa meilleure amie est Ambre et ce depuis qu’elles sont petites filles. Une très grande complicité règne entre elles et chacune dit tout à l’autre. C’est ainsi que la petite épicière connait tout de la vie de son amie et parvient à anticiper sa mauvaise humeur et ses colères. Mais ne vous attendez pas à ce qu’Helen soit une jeune femme sage et fade. Intelligente et piquante, elle n’a cependant pas trouvé encore de jeune homme qui la mériterait. Ou pas encore.


Nom O Hara
Prénom Kay
Age au début du roman Dix neuf ans
Nationalité Irlandaise
Blond vénitien et yeux bleus





Biographie
Kay est le frère ainé d’Helen, et tout comme sa sœur est d’un tempérament enjoué et sociable. Il travaille avec sa sœur dans leur épicerie et se montre dévoué et aimable, même si son caractère bien trempé gamin et effronté refait surface à peu près toutes les dix secondes *rire*.
Il apprécie énormément Ambre qu’il a tendance à asticoter plus que de raison. Plus enclin néanmoins à obéir à l’autorité, il ne se laisse pas faire par la jeune femme revancharde.

*

Nom Halley
Prénom Philip
Age au début du roman Vingt ans
Nationalité Gallois.
Blond, yeux bleus

Biographie:Ce jeune homme est d’ores et déjà un colosse. Il mesure en effet près de deux mètres de haut et possède une musculature peu commune. Philip ou Phil comme on l’appelle plus volontiers est manutentionnaire à l’épicerie d’Helen et Kay. C’est également le plus vieil ami qu’Ambre possède car à son arrivée en Irlande encore nourrisson, le petit garçon s’était immédiatement pris d’affection pour la fillette et depuis lors veille jalousement sur elle. Un peu trop même au goût de l’intéressée qui le considère comme son grand frère, depuis le départ du sien.
Philip est en outre un véritable tonneau des danaïdes à table, de très bonne compagnie avec son air d’ours débonnaire, il suffit d‘un beau sourire féminin pour le désarmer. Il est réellement très apprécié de notre demoiselle au mauvais caractère. Ainsi que d’Hélène…
Et je crois que c’est réciproque.



Et voici la chanson de la journée ! <3




 

mercredi 26 octobre 2011

Présentation (1)

Faisons les présentations.



La Famille Trakova.

Nom: Trakovaevna / Траковаевна
Prénom: Ambre Mary Ann
Âge au début du roman: Dix-huit ans
Nationalité: Irlandaise de par sa mère, Russe de par son père.
Blonde aux yeux gris.

Biographie:
Ambre est une demoiselle de taille peu développée (soit environ un mètre soixante) et de frêle constitution. Violoniste depuis plusieurs années, elle enchaîne les petits boulots dans les pubs pour gagner un peu d'argent. De nature plutôt agressive en général envers l’autorité, elle ne supporte pas qu’on lui dicte sa conduite, ce qui lui apportera quelques ennuis par la suite, et se montre «tête brulée» comme lui reprochent souvent ses meilleurs amis.
Cependant, elle est de très agréable compagnie si l’on arrive à s’en faire une amie, enjouée et serviable, d’un humour un peu étrange. Même si sa mère, Barbara cherche à lui donner la foi quand Ambre vit en Irlande, elle n’arrivera pas à faire confiance en la religion et basculera pendant plusieurs années dans un athéisme amer qui l’amènera à faire des choix douloureux.
Une jeune femme à deux natures et qui cache par un caractère peu recommandable quelques secrets de poupée brisée.

*

Nom: Trakovaevna / Траковаевна, née Johnson
Prénom: Barbara
Âge au début du roman: Quarante ans
Nationalité: Irlandaise.
Brune aux yeux gris.

Biographie:
Barbara est la mère d’Ambre et d’Isaac. Née en Irlande il y a quarante ans, elle a toujours exprimé le souhait de porter secours aux autres et a donc suivi une formation d’infirmière. Une fois diplômée, elle partit en mission humanitaire, au Nord de la Russie dans des hameaux touchés par des épidémies.
Là-bas, elle y rencontra Dmitri, un jeune escroc local. Très vite ils se marièrent selon le rite orthodoxe et revinrent en Irlande avec leur premier enfant Isaac. Barbara était alors enceinte d’Ambre et accoucha de la fillette pendant la traversée.
Depuis elle vit seule avec sa fille dans le village de Glendalough, sur la côte de son comté natal. Elle est de tempérament plutôt mélancolique et discret, mais cache un esprit vif et acéré.

*

Nom: Trakovaevitch / Траковаевич
Prénom: Isaac Timothy
Âge au début du roman. Vingt ans.
Nationalité: Irlandaise.
Blond aux yeux bleus

Biographie:
Nous ne savons que peu de choses sur cet jeune homme. Plutôt bagarreur et entier, Isaac est parti du jour au lendemain de son foyer, sans raison aucune, emmenant avec lui sa fiancée Rachel. Ambre et Barbara ont énormément souffert de cette disparition. Des rumeurs courent sur un possible établissement à Moscou après un bref séjour à Dublin.
Mais aucune information sur sa famille substantielle à ce sujet n’existe.

*

Nom: Trakov / Траков
Prénom: Dmitri.
Âge au début du roman: Quarante-cinq ans.
Nationalité. Russe.
Blond aux yeux bleu, très grand.

Biographie:
Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur ce personnage.
Petit escroc à ses débuts, il quitta un instant ses activités illicites pour fonder une famille avec Barbara Johnson. Mais au terme de deux ans, il sembla que la pègre soviétique le rappelait à son bord, et il déserta l’Irlande, pour repartir dans son pays d‘origine.
Là encore, aucune trace de ses activités quelles qu’elles soient.


Et une petite chanson que j'aime bien, pour terminer l'article (merci à Line <3)

Suite des présentations à venir.

mardi 25 octobre 2011

F.A.Q (ou en langage civilisé Foire Aux Questions)



Ω

*Quel est le nom complet de ton futur roman, et en combien de tomes pourrait-il paraître ?

Tout d’abord, le titre du roman est La Loi Oméga.
Ensuite le tome I sera composé de deux parties à proprement dit. La première s’intitule Le Sang des Braves, qui en majorité se déroule en Irlande et en Europe centrale, puis la seconde Le Sépulcre de la Toundra qui prendra place en Russie.
Si je parviens à éditer le premier tome, s’ensuivra peut-être un second: The Awakening of the Celtic Wrath. Mais cela reste jouable.

*Combien de temps as-tu passé à élaborer le scénario, puis enfin quand as-tu commencé à écrire réellement ?

He bien, j’ai passé je pense une bonne année et demie à réfléchir, imaginer et coordonner mes idées, et grâce à mon amie Mania qui m’y a vivement poussée, je me suis mise à l’écriture du Sang Des Braves cet été, en Juillet.

*D’où t’es venu le personnage d’Ambre ?

On va dire qu’Ambre a presque toujours existé dans un coin de ma tête, depuis presque dix ans à peu près maintenant. Bon, elle n’a pas toujours eu la même histoire, ni le même caractère… Enfin si, si vous parlez de l’Irish bad temper, je crois que ca s’est intégré tout seul dans le concept du personnage *rire*.
C’est mon tout premier Original Character, et le plus cher que j’ai, le nom me vient je crois d‘un livre que j‘avais lu il y a longtemps (je ne me souviens pas du titre d‘ailleurs -_-;). La demoiselle est particulièrement attachante malgré ses (très) nombreux travers *second rire*.

*Dans quel genre classerais-tu ton roman ?

Déjà pas dans le genre fantasy ou medieval fantasy, désolée ! J’ai toujours fait dans ce genre-là mais à force, j’ai voulu tenter quelque chose de radicalement différent, aussi je ne sais pas vraiment s’il y a un nom pour ça *toussotement*.
Ca mêle anticipation puisque nous sommes dans un futur proche, quelque part historique, oui.. Politique par certains aspects.. Bref je ne sais pas exactement. *fuit*

* Es-tu du genre Happy end ou plutôt .. Le contraire ?
Oula.. Si par là, on entend « sadique », je pense que oui, quand même. Je n’épargne rien à mes personnages dans la mesure où cela reste réaliste et rationnel dans leur contexte, qui est un contexte de guerre, je rappelle. Mais non.. Je ne pense pas « happy end » pour le moment.

* Pourquoi la Russie et l'Irlande ont-elles une place prépondérante dans ton roman ?
Mmh, bonne question !
Tout d'abord parce que ces deux pays ont une histoire extrêmement riche. J'ai beaucoup aimé étudier la Guerre Froide au lycée et plus particulièrement j'éprouve une attirance pour leurs folkhlores !
C'est aussi une question de feeling, et étant donné que j'étais étudiante en langue russe, ca m'a bien aidé pour déterminer des zones géographiques préçises pour le déroulement de l'intrigue.

*As-tu des chansons qui t’inspirent ?
AH AH ! OUI ! Je vais même être gentille et faire une petite compilation de toutes les chansons qui me donnent le nerf pour écrire. La musique est le meilleur des supports, je trouve.
En attendant voilà celle que je réecoute en boucle depuis hier ! (*Coldplay*)



dimanche 23 octobre 2011

Alpha et Oméga.

L’Univers selon la Loi


Ω



Une chose grande que l'Univers.
Sans couleur et sans limites.
Sans début ni fin.

D’un calme absolu seulement perturbé par la gravitation de multiples corps célestes et paisibles. Un espace peuplé de milliards et de milliards de galaxies. Elles-mêmes constituées dune infinité de systèmes aux étoiles innombrables.
Et dans un seul de ces systèmes, il y avait leur système, comme une octave musicale, qui contenait huit astres planétaires. Dans lequel il y avait une seule planète sur laquelle pouvait vivre des milliards dindividus.
Des individus nommés humains. Leur genre était double, on pouvait compter homme et femme, ils possédaient un corps étonnant, aux capacités encore mal évaluées.
La multiplication de la race humaine était rapide et croissante. D’un homme et d’une femme pouvait naître environ quatre enfants sinon plus. S’ensuivait un cycle de vie, de mort, de naissance…
Et si on poursuivait plus loin, dans un seul individu, on pouvait dénombrer un nombre pair dorganes, nécessaires à sa survie. Et dans ces organes une infinité de cellules.

Linfini grand. Linfiniment petit.

Un cercle parfait et idyllique.

L’origine des hommes, habitants de cette Terre, est encore sujette à controverses. Certains s’obstinent à rechercher en leurs semblables les traces primitives d’une espèce dérivée du singe.
Nous descendrions de la bête selon ces personnes-là, qui sont plus nombreuses qu’au premier abord. C’est une thèse très défendable, selon laquelle nous descendrions d’un animal.
Mais d’autres individus aiment à penser et à imager notre naissance sur ce monde en un mythe universel.

Le mythe d’Adam et Eve.
Ou l’histoire du premier Homme et de la première Femme.

Dieu a dit à Adam et à Eve : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre (Genèse 1,28) ».

Le Monde était un paradis, où coulaient des fleuves de lait et de miel, où les fruits s’offraient à profusion pour assouvir la satiété du Premier Homme et de la Première Femme.
Un monde paradisiaque, l’Eden tant vanté et jamais égalé.
Malheureusement suite au Péché Originel, ce monde ne fut que sable balayé par les vents d’un désert aride et brûlant, et le Couple Originel enfanta deux enfants. Caïn et Abel, ou le début de la longue lignée des Hommes.

Aujourd’hui, en 2025, nous nous rendons compte que cette fable n’est peut-être pas ce qu’elle est justement.
La population mondiale à dépassé les neuf milliards d’habitants depuis deux ans, et la croissance démographique n’est pas prête de ralentir. Le taux de mortalité est le plus bas enregistré depuis vingt ans.
Une économie florissante, voilà à quoi l’on était en devoir de s’attendre.
La famine a pris place sur les cinq continents, appauvrissant les sols maintenant arides de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, érodant l’économie des Etats-Unis, et condamnant l’Europe à une longue asphyxie.
Pour faire face à ce problème critique, la majorité des Etats sur cette Terre se sont regroupés sous la bannière de l’Union, une organisation plus puissante encore que l’était l’OTAN. Réunion économique, politique et surtout juridique.
Pour endiguer cette surpopulation menaçant la timide relance économique, la Loi Alpha tomba en 2020.
La politique chinoise de l’enfant unique avait jeté son ombre sur le monde.
Chaque ménage est en droit à n’élever qu’un enfant, et ce pour la survie de la nation.
Les peines les plus lourdes s’appliquaient aux couples ne respectant pas cette Loi.
Amende. Matraquage contraceptif. Avortement forcé. Prison.. Voire peine de mort dans certains Etats, peu soucieux de respect de la vie.
Malgré ces mesures sévères et violentes, aucun effet ne se fit ressentir dans cette course contre la montre pour les précieux capitaux.
L’Union décida alors de mettre en place la Loi Oméga.
La continuité inexorable d’Alpha.
L’interdiction pleine, froide et totale de donner la Vie.
A ce jour, seules la Russie et l’Irlande ont ouvertement manifesté leur opposition face à ces deux Lois dictatoriales et mutilatrices.
Seulement, même les plus solides des barrages finissent par être emportés par les violentes marées.

Le couperet s’abat aujourd’hui.

Vous êtes le 31 Mai 2025.